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L'Iran : l'écran de fumée



L'Iran : l'écran de fumée
Depuis le conflit à Gaza, les frappes des Houthis sur les navires occidentaux sont montées en intensité. Le discours officiel parle d’une guerre contre les nations amies d’Israël, mais derrière cette déclaration, il y a la main de Téhéran qui se sert de ce proxy belliqueux qu’il arme et renseigne pour détourner l’attention des Occidentaux sur les agissements de la République islamique.

 

C’est un rapport de l’AIEA, jusqu’à ce jour demeuré confidentiel et qui relate que l’Iran a rompu l’accord de Vienne (2015) qui limitait son activité nucléaire pour au moins une décennie. Depuis plus d’un mois, le pays a repris de plus belle son activité, en augmentant sa production d'uranium enrichi à 60 % à environ neuf kilos par mois depuis la fin du mois de novembre, ce qui « représente une augmentation par rapport aux quelque trois kilos produits par mois depuis juin et un retour au taux mensuel de neuf kilos au cours du premier semestre 2023 » affirme le rapport.

Officiellement, la République déclare ne pas vouloir l’utiliser à des fins militaires, ce qui est parfaitement inexact ; pour preuve, tout récemment, les inspecteurs de l’AIEA se sont vus interdire l’accès aux sites, ce sur quoi l’Iran s’était engagé en signant l’accord et qui prévoyait un accès facilité aux inspecteurs de l’AIEA. L’Iran acceptait de se soumettre à des visites inopinées et intrusives. Et ce, pendant une durée de quinze ans.

L’accord est donc rompu et la République islamique est sur le point d’obtenir la bombe atomique qui lui permettra de se hisser au rang de puissance régionale.

 

 

Les proxies, des pions entre les mains du pouvoir iranien.

 

L’Iran sait ne pas être en capacité militaire d’affronter l’Occident, par contre la possession de la bombe atomique lui permettrait de discuter, voire négocier d’égal à égal avec cet Occident honni et de rivaliser avec Israël, l’Inde et le Pakistan qui possèdent l’arme nucléaire.

 Mais l’Occident refuse de voir une telle arme entre les mains de la République islamique. Sa force militaire étant assez faible, elle a choisi d’activer son réseau de milices chiites qu’elle a construit patiemment au fil des ans. Aussi, le but premier des attaques houthis que la République islamique arme et renseigne, au même titre que l’Unité al Nukhba, forces spéciales du Hamas, qu’elle a entièrement équipées et formées et qui ont perpétré les crimes du 7 octobre, a été d’attirer l’Amérique sur le terrain militaire.

En dépit de ses allégations, la République islamique  est derrière toutes ces attaques qui ont pour objectif d’accaparer l’attention occidentale, en touchant leurs intérêts économiques et vitaux et de les détourner du programme nucléaire iranien. Si l’Iran a choisi de ne pas mettre en première ligne le Hezbollah, c’est bien en raison de sa faible capacité de nuisance au plan économique. Par ailleurs, en cas d’attaque, le Hezbollah serait sans doute anéanti par l’action conjuguée des forces américaines et israéliennes. Ce précieux allié pour Téhéran interviendra, mais dans un temps ultérieur.

La stratégie de Téhéran, mais aussi de son allié russe, est de miser sur la dispersion des forces américaines, tout deux allumant des foyers pour affaiblir l’Amérique et l’obliger à faire des choix stratégiques. Les récentes discussions au Congrès sur la dotation à l’Ukraine prouvent que les deux alliés de circonstance ont planifié ces actions meurtrières.

 

Les ambitions de Téhéran

 

 La République islamique a conscience de sa faiblesse au Moyen-Orient, géant au pied d’argile pour certains spécialistes. Pour les nations sunnites, le chiisme est hérétique et le pouvoir iranien subversif et les Iraniens ne sont pas arabes. La méfiance à leur endroit est grande.

Elle a développé une crainte d’être renversée, ce qui s’explique par les répressions féroces dont elle a fait preuve à l’égard des femmes, mais aussi tout récemment en exécutant des Iraniens soupçonnés d’intelligence avec Israël. La répression aveugle étant une marque de faiblesse, plus que de force.

 Néanmoins les ambitions de la République islamique sont grandes et les Palestiniens sont une porte d’entrée pour se rapprocher du monde arabe et d’avoir des alliés qui lui permettront de parvenir à ce qu’elle souhaite, à savoir, devenir une puissance régionale et peut-être parvenir à recréer l’empire perse. Mais pour cela, elle s’est fixé un objectif, mettre un terme à la présence occidentale au Moyen-Orient et à son alliée Israël.

 

 

Lea Della Volta

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