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Photo du rédacteurLea Della Volta

La Tehima, pour se reconnecter avec soi-même



Tina Rosi

Tina Bosi a créé il y a vingt ans une méthode pour réconcilier le corps et l’âme, auquel elle a donné le nom de « Tehima », qui signifie harmonie. Une technique holistique qui prend appui sur les lettres hébraïques et l’arbre séphirotique et permet d’atteindre un développement personnel et dénoue les points de blocage du corps, grâce à des techniques liées au travail du souffle. Tina Bosi a ouvert des centres d’apprentissage dédiés à la Tehima et fait de nombreux adeptes qui la pratiquent et la diffusent. Israël possède des cours dispensés par des étudiants de Tina.


L’aventure de la Tehima, débute il y a vingt ans. À cette époque, Tina Bosi est ostéopathe et voit défiler des patients dont les maux sont souvent d’origine psychosomatique. Elle découvre un livre qui traite du processus global de guérison.

Son objectif est la quête de sens et une question la taraude : comment faire pour que la personne à travers un questionnement trouve sa voie ?

La sienne, elle va la trouver dans un compromis entre spiritualité et kabbale juive pour guérir ces maux si présents dans nos sociétés consuméristes, où le spirituel est souvent négligé au profit du matériel.


Du Sefer Yestsirah à Martin Buber

Elle va explorer de nouvelles voies, parmi lesquelles, les lettres hébraïques dont elle découvre les pouvoirs, à travers le Sefer Yetsirah ; lequel relate la formation du monde au moyen des lettres de l’alphabet hébraïque et de leurs combinaisons. Dans « les chemins de la cabale » de Charles Mopsik, elle découvre que les sephirot ne sont pas une abstraction mais qu’elles correspondent, « aux dix doigts des mains ou des pieds », au centre desquels se situe le corps de l’homme, de sorte que se crée « un croisement entre une « physique » du divin et une « métaphysique » de l’humain.»

Sur le plan pratique, c’est Daniel Fernandez ostéopathe comme Tina, dont elle fréquente le centre du CREDO qui va être révélateur. Cette étape, lui permet de franchir le pas. De plus en plus convaincue que les lettres portent en elle de l’énergie, elle se concentre alors sur les 22 lettres de l’alphabet hébraïque, dont chacune correspond à une partie du corps. La Tehina voit ainsi le jour : « J’ai commencé à mobiliser le corps à travers l’arbre séphirotique. Dès lors, il s’agissait de tracer avec son corps la lettre qui associée au souffle permet de dégager l’organe qui correspond à l’énergie que contient la lettre elle-même. » En outre, le travail effectué pendant les séances, se poursuit en privé, par une gestuelle transmise par Tina, qui donne toutes les clés à ses élèves, pour parfaire leur mouvement.

Cette mise au point va nécessiter des années de travail. Elle approfondie ses connaissances en kabbale en lisant les œuvres de Haïm Luzzatto et Moïse Cordovero.



Un Akka thérapeutique : dépasser l’effroi du 7 octobre

« Après avoir été sidérée, j’ai compris qu’il fallait continuer à créer pour ne pas être asphyxiée par l’horreur du massacre du 7 octobre »


Aussi, Tina a imaginé un Akka, un ensemble de mouvements liés à la respiration, qui est un outil rapide pour aider à gérer et évacuer le stress, la fatigue et le sentiment d’étouffement ressentis durant cette période angoissante.


La symbolique qui accompagne la danse devient un mantra, une prière en mouvement. Le geste associé au souffle et à la parole libèrent l’esprit et dynamisent le corps.

« Le Akka procure, un sentiment de stabilité qui s’appuie sur le côté droit de l’arbre séphirotique (Hessed-bonté-côté masculin) puis le côté gauche (gvourah -rigueur -côté feminin). Un centrage et une direction vers le cœur (Tipheret) pour sentir le besoin de solidarité. Il permet de libérer toute l’énergie et s’effectue en s’appuyant sur ces trois piliers de l’arbre de vie. Il nécessite une concentration maximum dans l’action, ce qui permet d’avoir une ouverture vers l’avenir, vers un horizon d’espoir. »


Ce akka est inspiré de la Tehima Nasham de la lettre Tav que l’on retrouve dans le mot Emet (vérité) et qui symbolise la fin d’un cycle, mort et renaissance, la responsabilité du chemin accompli et regard vers l’avenir. Quant à la lettre, Aleph elle symbolise l’unité dans la multiplicité, la force du taureau, les poumons.


La Tehima est une méthode qui ne cesse de s’enrichir de nouveaux mouvements et de nouveaux adeptes, car après Paris, Genève, Tel Aviv, Tina envisage d’ouvrir de nouveaux centres de diffusion.


Lea Raso Della Volta


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