Quatre citoyens arabes israéliens suspectés d’appartenance au Hezbollah ont été arrêtés au mois d’août 2023. Ils sont accusés d’avoir introduit en territoire israélien des engins explosifs. L’objectif de la milice chiite pro-iranienne est de fournir des armes aux arabes de Cisjordanie, et de constituer des poches de résistance, dans la perspective d’une attaque qui sera lancée de concert avec l’Iran, la Corée du Nord, car un front anti-occidental est en train de se constituer et Israël en est le symbole au Moyen-Orient.
Dans la ville arabe de Kafr Qasim Arab, quatre hommes, âgés de la trentaine, ont été appréhendés par le Shin Bet. Ils sont suspectés d’être des agents à la solde du Hezbollah et d’avoir introduit en territoire israélien des armes, pour une future attaque.
Le point de départ de celle-ci pourrait être la Cisjordanie, mais dans le même temps, à Lod, les forces de sécurité procédaient à l’arrestation d’un autre suspect également en possession d’engins explosifs. Ce qui signifie que les points d’attaque ne seraient pas concentrés qu’en Cisjordanie.
Les enquêtes menées par le Shin Beth ont mis l’accent sur le travail du Hezbollah qui essaie de recruter et de monter une structure de contrebandiers en Israël même, en vue de distribuer des armes illégales aux différents éléments criminels.
Le Hezbollah, courroie de transmission de l’armement iranien
Mais ce lent travail de sape qui dure depuis plus de vingt ans, s’effectue par l’intermédiaire du Hezbollah qui est le relais de l’Iran au Moyen-Orient.
Miner Israël de l’intérieur, comme il le fait au Liban où il contrôle la vie politique, reste l’une de ses priorités.
Le Liban est désormais une chasse gardée de l’Iran, par Hezbollah interposé. Et ce, malgré la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU, du 2 septembre 2004 et les accords de Taëf, du 22 octobre 1989 qui prévoyaient la dissolution de toutes les milices, le départ des forces étrangères, afin de rétablir la sécurité et la souveraineté du Liban.
En témoigne l’explosion du port de Beyrouth, où le 4 août la capitale libanaise était ravagée par l’explosion de tonnes de nitrate d’ammonium. Tout le monde a pensé au Hezbollah qui contrôle, entre autres choses, le port de Beyrouth. Malgré la pression de la rue, la milice a toujours refusé toute enquête indépendante. Ce qui sonne comme un aveu. Le Procureur Ghassan Oueidate, aurait même reçu de l’argent, dont on connaît la provenance pour faire obstacle aux investigations d’un avocat par trop curieux.
L’Iran n’a cessé de resserrer son étreinte sur le pays, comme le souligne un rapport publié en 2022 par le site alarabiya.net, qui affirmait que la compagnie aérienne iranienne Meraj, l’une des compagnies convoyeuses de fonds des Mollahs, assurait désormais une liaison directe entre Téhéran et Beyrouth, en coordination avec les Gardiens de la révolution. Ses appareils transporteraient des armes, de l’argent et des équipements sensibles destinés au Hezbollah. Le rapport indique que le premier vol de Meraj à destination de l’aéroport de Beyrouth a été effectué le 14 novembre 2022.
Le trafic de drogue, d’armes, font depuis longtemps partie de cette stratégie de libanisation d’Israël, ainsi un suspect transportant un sac en provenance du Liban a été détecté à proximité de la ville de Metula, et un autre est venu recevoir le sac du côté israélien.
Les forces armées ont soigneusement suivi la tentative de contrebande jusqu'à l’arrestation du suspect du côté israélien et la saisie du sac ainsi que les 12 pistolets qu’il contenait, et le renvoyer devant les enquêteurs.
Israël demeure un bloc de résistance pour les Mollahs, qui cherchent à déstabiliser le pays par tous les moyens en créant des poches d’insurrection. L’attaque du 7 octobre 2023 a sans nul doute fait partie de cette stratégie.
Lea Della Volta
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