Israël est né d’un désert.
Un désert de sable, de pierres, mais aussi un désert d’exil et de silence.
Là où il n’y avait que l’aridité d’une terre abandonnée, les rêves de ceux qui avaient soif de liberté ont germé.
Une petite boîte bleue, celle du KKL, posée dans chaque foyer, collectait patiemment les espoirs des générations. Comme une mère qui nourrit ses enfants, cette tirelire modeste a donné naissance à un pays. Des arbres ont été plantés, des forêts ont émergé, et de ce sol stérile sont nés des vergers, des vignobles, et des vies.
Israël est un miracle d’enracinement dans un monde qui ne promettait rien.
Pourquoi ? Parce que ce n’est pas la terre seule qui a fait ce pays, mais celles qui l’ont rêvé et porté. Celles qui, dans le secret des foyers, à l’ombre des conflits, ont écrit, tissé, et bâti avec plus de détermination que n’importe quelle machine ou artifice technologique.
Nous vivons dans une ère de superpuissances numériques, de performances robotiques, de dogmes et d’idéologies morbides qui appauvrissent les sols et les êtres. Les machines écrivent nos histoires, les algorithmes tracent nos destins, mais ces prouesses perfides, ces discours stériles ne sauraient se substituer aux mains invisibles qui soutiennent le monde : celles des femmes.
Regardez-les. Elles ne façonnent ni acier ni circuits, ni éléments de langage, mais bâtissent les vérités sur lesquelles repose la mémoire des peuples. Tandis que des drones sillonnent le ciel et que les écrans clament d’éradiquer un pays, elles se tiennent droites, résistantes, contre les vents de l’oubli. Car, au cœur des ténèbres, ce sont elles qui portent la flamme, gardiennes d’une histoire que l’on voudrait déformer, effacer, éteindre.
Prenons six figures féminines qui, par leur courage, leur force et leur dévouement, résonnent avec Israël depuis le 7 octobre :
Yaël, symbole de la bravoure, qui seule, dans sa tente, fait tomber l’ennemi avec un acte décisif. Aujourd’hui, elle serait cette femme prête à tout risquer pour défendre sa maison, son peuple et sa liberté.
Sarah, la matriarche, mère de la lignée d’Israël. Sa foi inébranlable et sa patience ont permis de faire naître une nation. Sarah, c’est cette mère qui, dans l’attente, guette le retour de son fils soldat avec une foi absolue.
Rachel, la figure de la compassion et de l’amour éternel. Elle pleure pour ses enfants, refusant d’être consolée. Aujourd’hui, Rachel est celle qui, malgré la douleur de la perte, continue de transmettre l’amour et l’espoir.
Abigaïl, incarnation de la sagesse, celle qui sait désamorcer les conflits par la parole, préservant la vie par son intelligence. Elle est cette sœur qui, par sa voix seule, désarme la violence autour d’elle.
Esther, la reine courageuse qui, risquant tout, s’oppose au massacre de son peuple et sauve les siens. Aujourd’hui, Esther est cette femme dans la clandestinité, prête à se lever pour que la vérité l’emporte sur le mensonge.
Léa, mère de tribus, pilier de la famille, dont la résilience face aux épreuves fait d’elle une pierre angulaire du peuple d’Israël. Elle est celle qui, en silence, tient ensemble ce que la guerre voudrait briser.
Yaël, Sarah, Rachel, Abigaïl, Esther, Léa — YSRAEL, oui leurs initiales forment le nom d’ISRAËL — symbolisant l’âme d’un peuple qui ne plie pas.
Elles traversent le temps et l’histoire, transformant la fragilité en force et l’effacement en présence.
Ces femmes, aujourd’hui, sont les mères, sœurs, filles, et otages de ce conflit. Elles sont les héroïnes anonymes de cette guerre, inébranlables malgré le rugissement des bombes et des silences déplacés. Car la guerre n’est pas seulement celle des armes, elle est celle de la mémoire, celle du droit, celle de l’Histoire, et ces femmes, par leur simple présence, par leur refus de disparaître ou de s’éteindre, sont celles qui, aujourd’hui et demain, raconteront la vérité.
Alors, dans un monde dominé par l’efficience technologique, par la morbidité idéologique de l’avenir, souvenons-nous que sans ces femmes, témoins de chair et de sang, il n’y aura ni passé, ni présent, ni futur. Elles sont la conscience et le cœur de notre humanité, la dernière barrière contre un monde qui, sans elles, deviendrait un désert d’oubli.
Leur force est plus grande que celle des drones, car elles ne portent pas seulement les armes, elles portent la vérité.
Alors, n’oublions jamais que lorsque l’on prononce ce mot «Israël », (ישראל) il s’agit du plus bel acronyme qui existe, un pays qui rend hommage à ces femmes qui, depuis 5785 ans, portent le monde.
Alors aux dirigeants qui ont les moyens d’agir et de faire plier le Hamas et le Hezbollah, faites revenir les otages à la maison ! תחזירו אותם הביתה !
À nos amis, à nos familles, c’est promis, nous danserons encore car ensemble nous gagnerons et Israël vivra.
ביחד ננצח ! עם ישראל חי !
Rachel Khan
credit photo : Chlomo Masliah
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